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Transcription Traité de mariage

Traité de mariage

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Facta est le 28 juin

1737

Du vingt-deux juin mille sept cent trente-sept à Lunéville après-midi

Pardevant le Tabellion général en Lorraine

résident à Lunéville soussigné, présents les témoins en bas nommés, sont comparus en personne le Sieur Claude Antoine Malter maître à danser bourgeois de Paris paroisse St Gervais fils majeur du Sr Claude Pierre Malter aussi maître à danser demeurant à Paris, et de défunte Dem.lle Marie Madeleine Maurot les père et mère d’une part, et Demoiselle Marie Leprince fille majeure musicienne de sa majesté le Roi de Pologne native de Rouen de défunts le Sr Jean-Baptiste Leprince lorsqu’il vivait marchand joaillier demeurant à Paris, et de Dem.lle Marie Barbe Plantard son épouse d’une part, lesquelles parties en la présence, et de l’agrément de très haut et très puissant Seigneur Monseigneur le Duc D’Ossolynsky grand maître de la maison du Roi de Pologne Duc de Lorraine et de Bar, de très haute et très illustre Princesse Madame la Duchesse D’Ossolynsky son épouse, ont traité et accordé des articles de mariage suivants

savoir

Que ledit Sr Claude Antoine Malter, et ladite Dem.lle Marie Leprince ont promis de se prendre pour mari et femme, fiancer et s’épouser en face de notre mère Ste Église catholique, apostolique et romaine le plus tôt que faire se pourra et qu’entre eux il sera délibéré,

Que les futurs conjoints se marient avec leurs droits biens et choses avec tout ce qui leur appartient, et qu’à la dissolution du mariage le survivant emportera tous les meubles, effets, et choses de pareille nature dont la communauté se trouvera composée sans aucune réserve, les futurs époux s’en faisant don réciproque pour l’amitié qu’ils se portent l’un et l’autre,

Et quant aux acquests et conquests d’immeubles faits pendant la communauté ils se partageront par moitié et égale portion entre le survivant et les enfants seulement et au cas qu’il y aurait enfants ou qu’ils viendraient à décéder avant ledit survivant sans laisser hoirs procréés d’eux, lesdits conquests appartiendront pour le tout en propriété audit survivant à charge des dettes passives contractées pendant la communauté.

Les parties s’en remettent pour ce qui ne se trouve exprimé ci-dessus, à la disposition de la coutume générale de Lorraine, laquelle elles ont choisie pour la suivre en cas de besoin promettant de garder, observer maintenir et accomplir le tout sous l’obligation de leurs biens meubles, et immeubles présents et futurs qu’elles ont soumis à toutes justices et juridictions, renonçant à toutes autres coutumes, lois et exceptions faisant au contraire, fait et passé à Lunéville, les ans et jours avant dits, en présence du Sr Michel Richelmy ordinaire de la musique du Roi, du Sr Pierre Thiebault officier de bouche du Roi, et du Sr Charles Siton aussi ordinaire de lad. musique tous amis des futurs conjoints appelés comme témoins à ce requis, qui ont figuré avec les parties et assistants de connaissance. Lecture faite.