En Lorraine : la naissance d'une vocation

En Lorraine : la naissance d'une vocation

 

Vue Lunéville Selon certaines sources, Marie Leprince serait devenue la suivante et lectrice de la jeune duchesse Élisabeth-Thérèse de Lorraine.

Lorsque Stanislas Leszczynski prend possession du duché de Lorraine en 1737, elle est musicienne à la Cour.

Cette même année, elle épouse à Lunéville un maître à danser, Claude-Antoine Malter. Les années qui suivent sont moins bien connues.

Il semble qu’au bout de quelques années le couple se soit séparé, et que l’épouse ait vécu maritalement avec un homme nommé Beaumont, dont elle aurait plus tard pris le nom pour signer ses livres. Selon certaines sources Marie Leprince aurait séjourné à Marseille et peut-être dans le Dauphiné.

Vue Nancy

En 1748, trois ouvrages de Marie Leprince, d’inégale importance, paraissent à Nancy chez Henri Thomas, preuve d’une étroite collaboration entre le libraire-imprimeur et l’auteur, qui habite alors rue Saint-Michel, en plein cœur du vieux Nancy.

Le premier est un roman apologétique, par lequel l’auteur entend prouver la compatibilité de la foi et de la raison : Le Triomphe de la vérité ou Mémoires de M. de La Vilette. Signé « Mme Leprince D. B. », il est dédié au duc de Lorraine, et aurait été présenté au souverain à Commercy. Le deuxième, plus frivole, prend part au débat sur les traits distinctifs du masculin et du féminin ; La Lettre en réponse à lAnnée Merveilleuse remporte un succès immédiat. Le troisième, dans la même veine, est intitulé Arrêt solennel de la nature par lequel le grand événement de lannée 1748 est sursis jusquau premier août 1749.